RENCONTRE AVEC NENAD KLAJIC, SCULPTEUR SUR GLACE

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Né en Croatie, Nenad a vécu en Serbie avant de partir en France en 2013 pour rejoindre notre groupe. Il nous parle de sa passion, de ses réalisations et de sa collaboration avec Crystal Group.
Rencontre avec un artiste dont la valeur n’attend pas le nombre des degrés !

Comment devient-on sculpteur sur glace chez Crystal Group ?


Avec ma femme, nous avions une entreprise de sculpture sur glace en Serbie. Nous faisions régulièrement des compétitions et des championnats dans ce pays mais également en Pologne ou en Slovaquie. À cette période, Crystal Group recherchait des artistes sculpteurs sur glace et, par l’intermédiaire des compétitions, l’un des collaborateurs du groupe m’a contacté.  Nous avons échangé quelques temps avant que je ne prenne ma décision. Il s’agissait d’un vrai changement de vie pour moi, ma femme et mes deux filles. Il a été convenu que je vienne faire un essai de trois mois. Finalement, cela fait 5 ans que je suis en France et que ma famille m’a rejoint. 

Pourquoi appréciez-vous de travailler chez Crystal Group ?


J’aime particulièrement le nombres de projets différents sur lesquels je suis amené à travailler. Je sculpte à l’atelier mais également chez nos clients lors d’animations de sculpture sur glace. J’accumule ainsi énormément d’expérience. Travailler chez Crystal Group me permet de relever régulièrement des challenges. Des challenges sur les thèmes imposés ou sur les conditions de l’animation prévue. 

La sculpture sur glace semble être un vrai défi : le froid, le poids des blocs de glace, la fonte de la matière…


C’est complètement vrai ! Et c’est cela qui me plaît ! Il faut prendre en compte des paramètres très importants comme la température extérieure qui conditionne la qualité de la glace et la vitesse d’exécution. À 3° vous pouvez sculpter sans problème, à 10°, votre glace commence à fondre. Ces défis font partie intégrante de mon travail. Cette passion du challenge m’amène à régulièrement participer à des compétitions de sculpture sur glace. En décembre dernier, par exemple, à Poznań (Pologne), je suis très fier d’être arrivé à la 2e place de la compétition avec mon « Lion King » haut de 2 mètres 50. 

Pouvez-vous nous expliquer un peu comment on sculpte la glace ?


La toute première étape consiste à dessiner le rendu final du projet. Je dessine exactement ce que je vais sculpter. Mes dessins sont reportés sur du film transparent (rhodoïd) puis projetés grandeur nature pour me rendre compte des proportions et, bien sûr, de la quantité de glace dont je vais avoir besoin. Ensuite, les blocs de glace sont assemblés et collés entre eux pour former ma base de travail. 
Pour sculpter, j’utilise différents outils selon la taille des blocs et le niveau de détails demandé : une tronçonneuse, une scie à glace, des disqueuses avec différentes mèches et même un fer à repasser !

Vos œuvres, aussi réussies soient-elles, finissent toujours par disparaître, cela n’est-il pas frustrant ?


Pas du tout. Mon plaisir réside dans l’action de sculpter et non pas dans l’admiration de l’œuvre achevée. Une fois la sculpture terminée, tout est dit, je suis épuisé et je laisse la nature suivre son cours jusqu’à la fonte totale de ma sculpture. 
C’est cette évolution inhérente à la glace qui m’attire vers cette matière. Il m’est arrivé de sculpter du bois par exemple et je n’ai pas ressenti cette même impression de vie et d’évolution de la matière.

Pouvez-vous nous citer quelques réalisations qui vous ont particulièrement marqué chez Crystal Group ?


J’ai particulièrement apprécié de sculpter les énormes pingouins que nous avions installés dans des vitrines frigorifiques à l’hôtel George V de Paris. La glace avait un rendu superbe parmi les éclairages et la décoration de ce lieu magique. 
Je peux également vous citer les sculptures que nous réalisons chaque année pour le parc Disneyland Paris. La magie de ces personnages imaginaires sublime les blocs de glace. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, nous pouvons aller très loin dans les détails lorsque nous sculptons la glace. Et ce sont les jeux de lumière qui révèlent ensuite l’ensemble.